Rédigé par Connie, boursière internationale McCall MacBain 2024
Après avoir visité Toronto et New York, je croyais que les grandes villes ne me convenaient pas vraiment. J’étais bien plus habituée à la tranquillité de la banlieue qu’à l’effervescence de la vie urbaine. Pourtant, malgré sa taille, je n’ai pu m’empêcher de tomber en amour avec Séoul.
Avec ses gratte-ciel géants, ses rues bondées et sa trépidante vie nocturne, Séoul est l’image même d’une métropole. Pourtant, on y trouve aussi des monts à la végétation luxuriante, des rivières sereines et des quartiers tranquilles. Il y a tellement de choses à voir et à faire, et surtout à découvrir. Avec le vaste réseau de transport en commun, c’est facile d’atteindre tous les recoins de la ville en autobus ou en métro. J’ai fait l’expérience de la vie nocturne à Hongdae, j’ai pris des photos du coucher du soleil depuis la tour Namsan, j’ai fait des randonnées dans les nombreux monts parsemant la ville. Semaine après semaine, je ne suis jamais tombée à court de nouvelles expériences. Impossible de s’ennuyer à Séoul! Parfois, le contraste entre les quartiers est si marqué qu’on a l’impression d’être dans une nouvelle ville!
L’une des raisons pour laquelle j’adore Séoul est mon logement, il est situé dans un quartier à la fois animé et tranquille, l’équilibre parfait entre le calme et l’exaltation. La majorité des résidents ici sont de jeunes adultes coréens et des étudiants universitaires. Tous les sites touristiques sont à distance de marche, mais assez éloignés pour éviter le tumulte.
Au début, j’étais déstabilisée par le fait d’avoir tant de magasins et de restaurants à proximité. Je me sentais submergée par l’embarras du choix, et au lieu d’avoir à choisir où manger, j’allais simplement au lit. En fin de compte, Séoul m’a guéri de mon indécision. J’ai appris à aimer le choix et la variété de restaurants à proximité, qui ont éventuellement rendu ma vie quotidienne bien plus facile et agréable!

En outre, j’ai été épatée par le sentiment de solidarité au sein de la communauté. Avant mon arrivée à Séoul, j’avais entendu dire qu’il était difficile, surtout pour les étrangers, de devenir amis avec des Coréens. Pourtant, le jour même de mon arrivée à mon nouveau logement, j’ai été accueilli à bras ouverts et un fort lien d’amitié s’est par la suite formé.
En parlant de mon logement, il est assez unique! Je le partage avec 11 universitaires de la région et une mère coréenne qui fait la cuisine pour nous. Bien que la communication n’ait pas toujours été facile, je me sentais à l’aise et en sécurité. En moins de 2 semaines, j’avais déjà été invitée à leur groupe KakaoTalk (une application de messagerie coréenne)! Bref, tous mes préjugés ont été dissipés en un éclair et je me suis sentie chez-moi.
Du lundi au vendredi, je prends l’autobus pour aller à l’école, où je me suis inscrite à un programme d’apprentissage intensif du coréen de 20 heures par semaine. Malgré les longues heures épuisantes passées à assister aux cours et à faire mes devoirs, je maintiens que c’était la meilleure décision de ma vie. En arrivant en Corée, tout ce que je connaissais de la langue, c’était l’alphabet Han-geul et quelques phrases simples. Désormais, je peux commander de la nourriture au café, avoir une conversation simple et même écrire un court essai en coréen. J’arrive à peine à croire à quel point ma maîtrise de la langue s’est améliorée en seulement deux mois.

La solitude est souvent un problème dans les grandes villes. Je m’inquiétais de me sentir isolée à Séoul, mais bien au contraire, j’ai rencontré des gens extraordinaires. Les enseignants sont aimables et accessibles, et mes camarades de classe sont pratiquement des membres de ma famille. Tous les jours, nous dînons et nous passons du temps ensemble. Récemment, nous sommes allés ensemble à l’île Jeju pendant nos vacances d’été. Après les rues bondées de Séoul, les magnifiques plages, les chutes d’eau pittoresques et les promenades en nature, ça fait changement. C’est justement d’un tel repos que j’avais besoin avant de commencer à me préparer en vue de mes examens finaux. Je n’oublierai jamais nos longs trajets nocturnes le long de la côte au rythme du K-pop. Une sensation sans pareil!
Ce qui m’étonne, c’est à quel point les gens me prennent souvent pour une résidente locale. Bien que je me promène fréquemment avec des amis dont l’apparence ne laisse subsister aucun doute quant à leur origine est-asiatique, c’est toujours à moi que les Coréens ont tendance à adresser la parole. Heureusement, j’ai quelqu’un pour intervenir et me sortir de l’embarras dans les cas où je dois avouer que je n’ai rien compris. Ironiquement, la personne en question est d’apparence visiblement caucasienne, et sa connaissance du coréen surprend les gens d’ici.
Je suis très reconnaissante pour cette occasion de voyager et de vivre en Corée du Sud. J’ai vraiment grandi ici. Je suis plus extravertie, plus ouverte d’esprit et plus confiante que jamais. Je me dis souvent que je n’ai aucune raison d’avoir peur d’essayer de nouvelles choses ici : après tout, je suis dans un nouveau pays, j’apprends une nouvelle langue et je vis dans une nouvelle culture. Comme je ne suis qu’une étrangère, ce n’est pas grave si je me mets dans une situation embarrassante. C’est grâce à cette mentalité que j’ai hâte d’accepter chaque jour des expériences uniques afin de découvrir de nouvelles choses non seulement sur ce pays formidable, mais aussi sur moi-même.
Les Bourses internationales McCall MacBain sont ouvertes aux étudiant·es du premier cycle de l’Université McGill, de l’Université du Manitoba, de l’Université Dalhousie et de l’Université McMaster, ainsi qu’aux bénéficiaires d’une Bourse McCall – Comté de Huron et d’une Bourse MacBain – Niagara Falls qui étudient dans un établissement canadien. L’appel de candidatures a lieu d’octobre à janvier chaque année.