À l’autre bout du monde : de Toronto à Tokyo

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Rédigé par Dev Nayak, boursier international McCall MacBain 2023-2024 au Japon

Ce n’est guère surprenant que la vie à l’autre bout de la planète soit complètement différente de celle qui nous est familière. Voyager si loin, c’est passionnant, mais c’est certainement loin d’être facile.

J’ai passé des mois à me préparer pour cette année à l’étranger, pourtant, malgré tous mes plans, les choses ont échappé à mon contrôle. Je me souviens du chaos de ma première semaine. J’ai d’abord pris le mauvais train, et après avoir enfin trouvé le bon, je suis entré dans un wagon réservé aux femmes. J’ai acheté le mauvais billet, je me suis inscrit au mauvais plan de pensionnat, c’était la confusion totale. Cependant, ces difficultés m’ont permis d’apprendre des leçons importantes. J’ai appris que, peu importe l’état de préparation, l’exécution sera toujours plus difficile. J’ai aussi découvert l’importance de savoir s’adapter. Enfin, je me suis rendu compte que je n’étais qu’au tout début de mon aventure, et que ma capacité à relever les défis qui se dresseraient à l’avenir définirait le déroulement du reste de mon année à l’étranger.

La vie au Japon se déroule à un rythme effréné. Si je ne suis pas en train d’étudier, je travaille ou j’ai d’autres choses à faire. Ce rythme dynamique m’oblige à être prêt à tout et élimine certainement l’ennui. C’était difficile de m’y habituer, cependant, mes merveilleux nouveaux amis m’ont grandement aidé à m’adapter.

Tokyo est une ville unique, une sorte de monde à part entière en soi. Des rues de Shibuya à la vie nocturne à Roppongi, il y a mille choses à faire. Chaque semaine, il y a un nouveau festival, c’est fantastique! La semaine dernière, il y avait même un festival en l’honneur de la culture indienne. Chaque fois que je suis sorti de ma zone de confort, le Japon s’est toujours montré accueillant et bienveillant. Qu’il s’agisse de mes amis, de mes collègues ou d’autres résidents locaux, les Japonais m’ont beaucoup aidé durant mon séjour. J’ai découvert que les bonnes personnes à nos côtés peuvent rendre la vie plus radieuse.

L’apprentissage du japonais a également été un vrai plaisir! Les concepts sont faciles à saisir, et l’utilisation de la langue est tout aussi plaisante. Je voudrais bien m’attribuer tout le mérite pour mon succès, mais en réalité, il est dû en grande partie à mes excellents enseignants.

En outre, chaque jour, à l’extérieur des cours, je fais mes devoirs et j’utilise des outils de mémorisation comme Quizlet ainsi que des cahiers d’examen pour approfondir mon apprentissage. Pour pratiquement toutes les langues, il existe des tests d’aptitude officiels. J’ai constaté que les cahiers d’examen et les simulations de tests sont très utiles pour consolider les acquis. Ils aident à évaluer le progrès et à cerner les faiblesses.

Comme la langue japonaise a une variété de formes (polie, décontractée, officielle, etc.), il est utile de s’entraîner à parler à différents groupes de personnes, comme les collègues, les amis, les personnes âgées et autres. Apprendre une langue en classe dans un pays étranger, c’est très différent de l’autoapprentissage en ligne. C’est un environnement qui permet de rencontrer des gens formidables de tous les horizons.  J’ai rencontré des ingénieurs de Google, des DJ, des auteurs publiés, des génies bénéficiaires de bourses de 100 000 $, bref, une variété de gens intéressants. Et ils avaient tous des histoires extraordinaires à me raconter.

La personne la plus incroyable que j’ai rencontrée jusqu’à maintenant? Une femme qui travaille comme gestionnaire de produits chez Google en même temps qu’elle découvre un nouveau pays, dirige ses propres entreprises (oui, au pluriel!), et élève un enfant… tout ça en étant enceinte! En classe, je ne pouvais m’empêcher d’admirer la détermination et le travail acharné de cette personne qui déjà a tellement de choses à faire, mais choisit de s’ajouter du travail en apprenant une nouvelle langue. Être entouré de gens aussi extraordinaires, ça motive!

Le conseil le plus important que je tiens à donner à d’autres étudiants qui font déjà leurs études à l’étranger ou qui envisagent de se lancer, c’est de ne pas trop stresser. Comme je l’ai dit, les premiers jours dans un nouveau pays peuvent s’avérer difficiles, même après des mois de préparation. L’exécution s’avère typiquement plus exigeante que la planification. Oui, c’est important de planifier votre voyage au meilleur de vos capacités, mais c’est tout aussi important de laisser aller les choses. Après seulement un mois, vous regarderez en arrière et vous vous rendrez compte à quel point vous avez grandi en vous adaptant aux circonstances. Puis vous vous retournerez vers l’avenir avec résilience et confiance. Je me suis tellement habitué à la vie au Japon que je commence à craindre d’oublier des choses que je faisais quotidiennement au Canada – comme conduire, je m’inquiète réellement à ce sujet, on peut aller littéralement n’importe où en train ici, je n’ai pas touché à un volant depuis des mois!

Et pour ceux qui (comme moi avant de venir ici) se posent la question sur la culture « animé » : non, elle n’est pas aussi omniprésente qu’on le dit sur Internet. Mais c’est vrai qu’il y a certains quartiers, comme Ikebukuro et Akihabara, où son influence est incontestable.


Les Bourses internationales McCall MacBain sont ouvertes aux étudiant·es du premier cycle de l’Université McGill, de l’Université du Manitoba, de l’Université Dalhousie et de l’Université McMaster, ainsi qu’aux bénéficiaires d’une Bourse McCall – Comté de Huron et d’une Bourse MacBain – Niagara Falls qui étudient dans un établissement canadien. L’appel de candidatures a lieu d’octobre à janvier chaque année.

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